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"Les livres sont le dernier endroit au monde où l'on peut encore être seul."

Jean-Marie LACLEVETINE

( Matins bleus )

Ecoute , écoute...

en cliquant sur le lien:

Geoffroy GURRUMUL - Wiyathul
http://www.youtube.com/watch?v=x8-YMpYbRqY

  OKOU-To the bone
http://www.youtube.com/watch?v=zzpgQy_DevA

Birdpaula-Picnicparty

http://www.youtube.com/watch?v=lWXe82Rc7_w

Pour d'autres découvertes ,

cliquez dans la rubrique
"écoute,écoute" de  "Catégorie",colonne au-dessus.

13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 16:02

Amin MAALOUF / Les désorientés***


amin-maalouf.jpgAdam a quitté son pays dans les années 70, au moment ou il entre en guerre. Ce pays , il ne le nomme pas.  Il vit  à Paris où il enseigne. Un jour, il reçoit l'appel de Tania,  la femme de son ancien ami resté au pays. Mourad est mourrant et veut revoir Adam. Malgré ses réticences, Adam se décide alors  à répondre à sa demande mais arrive trop tard. Mourad vient de mourir et Tania propose  alors  à Adam de réunir dans les semaines qui suivent tous leurs  anciens amis.
Certains ont fait comme Adam, ils sont partis s'exiler au Brésil ou aux Etats-Unis. L'un d'entre eux est mort.  Ceux et celles qui sont restés au pays, ont choisi des chemins des plus différents, voire opposés .
Ces amis  se sont connus à l'universié. Ils sont juifs, chrétiens ou musulmans et  partagent les mêmes idéaux même s'ils sont de confession différente.
Adam décide de répondre à la demande de Tania, prolonge son séjour et entreprend alors de contacter ses amis perdus de vue.  En renouant le contact, Adam se souvient, rassemble ses souvenirs sur un calepin, relate les évènements qui ont marqué cette amitié, accepte la confrontation avec ce passé , avec ses douleurs et ses amis pour découvrir comment ils se sont arrangés avec leurs idéaux. La guerre est passée par là dans cette partie du monde où leur idéal de coexistence entre toutes les communautés est bafoué,  où la pensée ne s'embarasse plus de nuance.  
" Nous sommes à l'âge de la mauvaise foi et des camps retranchés,[ ...] où l'on n'a plus le choix qu'entre la haine de l'autre et la haine de soi"." dit l'un d'entre eux. Qu'adviendra-t-il de ces retrouvailles vingt- cinq après ?
 Amin Maalouf nous livre une profonde réflexion sur le thème de la fidélité et de la trahison, les  deux s'entremêlant  dans des paradoxes étranges. En restant fidèle à son pays, ne risque -t-on pas de trahir ces idéaux? En restant fidèle à ses idéaux, ne risque-t-on pas de trahir son pays? A qui rester loyal sans trahir et devenir méprisable?
En nous faisant partager son observation du monde, Amin Maalouf nous laisse avec une question sans réponse : mais qui sont vraiment les désorientés?

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 11:00

David Foenkinos / Bernard *


9782918602255FS.gifUn prénom, une nouvelle de 82 pages, un style propre à l'auteur  et hop le tour est joué pour nous envouter à nouveau avec un sujet étonnant , celui de Bernard, un homme de cinquante ans qui retourne vivre chez ses parents et retrouve intacte sa chambre avec le poster des Pink Floyd et sa guitare. Que s'est-il passé pour que Bernard en arrive là alors qu il mène une belle vie -certes il le déplore pleine d'apparences, conscient de la pantomime qu'il joue avec sa femme et tous ceux qui l'entoure ? Un petit écart a fait voler en éclats son monde de silence et de faux-semblants.

Bernard prend alors conscience qu'"il volait au-dessus de ses jours". " Année après année, je m'étais enfoncé dans l'effacement.Je devais réagir, vivre, bouger, tenter d'exprimer ce que je ressentais vraiment."
Mais alors que ses parents ne lui montrent aucune compassion, comment va-t-il s'y prendre pour " ne plus être un passager de sa vie" ?

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 13:19

Jean-Philippe Blondel / Et rester vivant *


Et-rester-vivant-181x300.jpgIl savait bien qu’un jour il raconterait cette période-là avec pourtant le sentiment que personne ne le croirait. C’est un message électronique qui un jour le pousse à écrire enfin.
L’auteur a 22 ans quand le jour où il se fait arracher les dents de sagesse, il apprend la mort de son père dans un accident de la route. Cela arrive bien à d’autres .Mais personne ne perd son père 4 ans après la mort dans les mêmes circonstances de sa mère et de son frère .
Anesthésié il reste. Il rit même. « Mon père est mort. Ah c’est ballot ! »  Lui le seul survivant 
Seul. « Une liberté radicale. C’est rare.C’est cher .C’est terriblement cher » nous dit l'auteur.
L’appartement une fois vendu,  il décide de partir avec les deux êtres qui lui sont le plus cher : Laure celle qui est en train de devenir son ex et son meiileur ami .Il veut aller à Morro Bay en Californie juste parce que Lloyd Cole du groupe des Commotions parle de cette ville dans une chanson qu’il se passe en boucle.
Il part  pour trouver « son itinéraire singulier » , sur ces routes,  dans cette voiture où il se laisse transporter sur le siège arrière ,  pour aller chercher les réponses à cette question « «est-ce qu’en marchant sur les traces de l’autre, on arrive à pénétrer sa conscience et à le voir de l’intérieur ? »
Lui , le seul survivant, quel choix doit-il faire ? Vivre ou comme ses parents et son frère , franchir le terre-plein ? C’est dans ce voyage en Californie ponctué de rencontres qui petit à petit viennent mettre de la couleur  dans sa vie,qu’il trouvera la réponse . Sans se rendre compte que celle-ci, il l’a possédait sans doute depuis longtemps , peut-être ce jour tragique quand il refuse de monter dans la voiture et décide de prendre le train ? 
Que Jean-Philippe Blondel se rassure, le lecteur l’accompagne d’un bout à l’autre dans ce voyage-là , comme l’ont si bien fait  Laure et Samuel . Sans ce regard plein de compassion qu’il déteste,  grâce à cette écriture limpide et précise qui nous émeut par petites  touches et rend ce livre  particulièrement attachant.

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 21:21

Virginie DELOFFRE/ Léna


41wrPhJf4mL._SL500_AA300_.jpgLéna vit immobile et silencieuse,dans l'attente de l'arrivée de son mari Vassia, pilote de l'armée de l'air.  Sa vie immuable est rythmée par ses allers et retours  et les lettres qu'elle envoie  aux  deux  êtres qui lui sont le plus cher ,ceux qui l'ont recueilli à la mort de ses parents,Varvara qui est restée une  communiste fervente et Dimitri savant géologue exilé  que celle-ci  a du loger  à la demande du secrétaire de cellule.
Léna vient de très loin dans le nord de la Sibérie.Sa mère était de la tribu des esquimaux éleveurs de rennes , les  Nénetses, dans  ce pays où la mer et la terre se confondent,  où alternent la nuit polaire et le jour continu, là  où les arbres ne poussent pas.  La vie de Lena s'est sans doute figée le jour où elle est restée seule sur la berge quand la banquise a  cédé , engloutissant ses parents.
"Je ne sais rien faire d'autre que porter l'absence de Vassia dans un univers immobile.Si le monde change, que deviendrais-je?"
Léna a fait de l'absence de son mari son cocon, un abri d'où elle contemple  l'orme  dans la cour ou plutôt " quelque chose qui est en elle, difficile à voir". Elle voudrait  bien  que rien ne bouge et pourtant elle pressent qu'il se passe quelque chose d'important pour Vassia  et  qui va ébranler sa vie . Vassia a été choisi comme cosmonaute  et  va partir sur Mir pour un vol de 6 mois . Léna sait qu'ils reviennent de ces voyages les yeux éteints ,le regard vide.  Alors Léna a peur et va tenter de comprendre pourquoi.Pourquoi  les hommes veulent  aller plus loin?

Où va la mener cette quête? Et sera-t-il possible alors  pour elle  d'aller aussi un peu plus loin? 
Les souvenirs de Dimitri et Varvara déroulent l'histoire de Léna en même temps que celle du  peuple russe porté  par un idéal, qu'il soit paysan vivant dans les kolklozes ou exilé  en Sibérie. Dans ce récit , une autre histoire nous est contée par Vassia , celle de la conquête de l'espace et notamment l'épopée de Youri GAGARINE .
Ce livre fait entendre  plusieurs voix qui viennent de ces deux couples impropables que forment Dimitri et Varvara , Léna et Vassia, si dissemblables, mais qui nous démontrent qu'au délà de toutes leurs différences, la rencontre est possible par ce qu'ils percoivent chez l'autre de leur droiture, de leur grandeur d'âme .

Une belle façon de rendre hommage à ce peuple méconnu dans un pays traversé par des forces contraires :l'aspiration à l'immobilité et le désir de conquête .

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 15:05

Riikka PULKKINEN / l’armoire aux robes oubliées


larmoire_des_robes_oubliees.jpgElsa veut sortir des soins palliatifs pour rentrer à la maison et y vivre encore les bons moments qui peuvent encore  s’offrir à elle, malgré les craintes de son mari Martti -ci et de sa fille Eléonoora. Ses petites-filles, Anna et Maria se sont proposées pour apporter l’aide qui lui sera  nécessaire au domicile.

 

Un jour, lors d’un pique-nique, Elsa propose à Anna de jouer comme elles le faisaient ensemble quand celle-ci était enfant, au jeu du déguisement. Anna va dans l’armoire et choisit une robe qui doit dater des années soixante.

Elsa révèle alors à sa petite-fille,  comme un secret bien gardé, que cette robe fut portée par une certaine Eeva et  la terrible place qu’a eu cette jeune fille au sein de la famille.

 

« A quel moment les membres de votre famille deviennent-ils un miroir douloureux à regarder ? »

Cette question est sans doute le sujet central de ce récit qui  est loin d’être linéaire.

Riikka PULKKINEN,  jeune auteure finlandaise de 32 ans, se met aisément dans la peau de chacun de ses personnages qu'il soit jeune ou âgé, mari, fille ou petite -fille. en leur donnant tour à tour la parole . Confrontés à la mort prochaine d’Elsa, elle déroule le fil de leur vie en faisant resurgir des souvenirs enfouis teintés de douleurs , de regrets.

 Au milieu de tous ces allers -retours remplis de nostalgie, entre la Finlande et le Paris des années soixante, entre ces 3 générations où parents  et enfants finissent par se perdre de vue dans ces passages  délicats de  l’enfance à la vie d’adulte,  se dévoile  une autre histoire, celle d’ Eeva.

 

Anna, en revêtant cette  robe et en recherchant Eeva , s’embarque dans une quête qui pourrait peut-être l’aider à se débarrasser d’autres oripeaux, d’autres douleurs qui résonnent étrangement comme en  écho à celles d’Eeva.

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 16:39

Jonathan DEE /  Les privilèges


Les privilegesIls ont jeunes, ils sont beaux, ils se marient, ils ont deux enfants et deviennent riches, toujours plus riches. Et rien ne vient bousculer l’ascension sociale dans le monde des privilégiés, de ce beau couple amoureux et symbiotique qui finit par vivre dans une parfaite autarcie, coupé  du monde réel, et notamment de celui de leurs proches. Même si quelques petites fissures apparaissent dans la forteresse qu’on aimerait tellement voir s’écrouler.
Et vous voudriez qu’on s’intéresse à ce genre d’histoires vu le climat actuel ? 

Jonathan DEE réussit ce tour de force, non pas à nous faire aimer ces personnages qui représentent une caste de nantis à qui tout réussit et à laquelle on ne peut s’identifier, mais à nous captiver en nous dévoilant la mécanique de l’humanité de "ces gens-là" ,pour reprendre le titre d'une chanson célèbre. Car ce couple veut faire le bien, rendre le monde meilleur, préside l’une des fondations caritatives les plus importantes de New-York.

L’auteur, observateur qui n'émet aucun jugement, nous livre quelques clés, entre autre leur manière de vivre le temps: pas de références au passé se disent-ils. Toujours à l’an Zéro.  « Chaque instant ne promettait que le suivant et, pour réussir cette vie, c’était le schéma à adopter. Si vous commenciez à vous mettre à genoux devant le passé, en exigeant de lui quelque chose qu’il ne vous avait pas donné la première fois, vous étiez mort. »

Un livre à découvrir,même si cette famille qui peut nous horripiler "c'est de la science-fiction ",comme le dit l'un des personnages !

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 12:19

Jonas JONASSON / Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire*


2871976-4061179.jpgLa maison de retraite où vit Allan KARLSSON, a décidé de fêter son centième anniversaire. On attend l’adjoint au maire et la presse locale. La directrice, la terrible Sœur Alice et tous les pensionnaires se préparent à l’évènement. Sauf qu’Allan KARLSSON qui n’a jamais eu l’habitude de réfléchir longtemps, fugue une heure avant la réception, saute par la fenêtre de sa chambre située au  premier étage et se retrouve en charentaise  à la gare, « donnant ainsi une nouvelle trajectoire à son existence ».
En attendant le bus, il aperçoit un jeune homme qui tente désespérément d’entrer dans les toilettes avec une grosse valise. Comme il n’y parvient pas, il demande à ALLAN de surveiller son bagage. Le bus arrive, ALLAN part avec. Et là, les ennuis commencent car  dans sa cavale, ALLAN ne rencontre pas n’importe qui.
Une course-poursuite va commencer, la police, le propriétaire de la valise et bien d’autres personnages concernés par ces deux disparitions.
En même temps que cette folle cavale, l'auteur nous conte la vie d’Allan KARLSSON, grand expert en explosifs. Ses connaissances en la matière, il les a partagées, par le plus pur des hasards rocambolesques, avec les grands de ce monde, que ce soit FRANCO, TRUMAN, MAO, STALINE, CHURCHILL et même KING JONG–Il. En mai 68, il rencontrera aussi le général DE GAULLE.
Mais ALLAN se fiche de la politique, de la religion, y va au feeling mais préfère les bons repas en marquant un profond intérêt aux petits verres d’alcool qu’on peut lui offrir.
Ce livre, qui nous fait faire le tour de la planète et du siècle, regorge de petites perles humoristiques et déjantées.

Décidemment, le thème des maisons de retraite inspire bien en ce moment.

Et en plus, on rit. De quoi ne pas désespérer des séniors !

 

Cf. Bons baisers de Cora SLEDGE de Leslie LARSON qui a fait aussi l'objet d'une rubrique dans ce blog.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 15:13

Richard YATES / Easter parade.


 YATES.jpgL’auteur annonce la couleur dès les premières lignes du livre « Aucune des deux sœurs Grimes ne serait heureuse dans la vie, et à regarder en arrière, il apparaît que les ennuis commencèrent avec le divorce de leurs parents ».

Après le divorce de leurs parents en 1930, Sarah et Emily suivent leur mère qui les trimbale de ville en ville à la recherche d’elles ne savent pas trop quoi tandis que leur père reste à New-York « écrire de gros titres » dans le Sun comme l’imagine Sarah.

Elles reviennent à New-York, Sarah y rencontre son mari et choisit le mariage tandis que Emily cherche à tout prix à préserver son indépendance va à l’université puis travaille, rencontre des hommes, va même se marier puis divorcer.

Leurs vies opposées éloignent les deux sœurs qui préfèrent préserver leur quant-à-soi, les apparences, sans jamais pouvoir se confier leur réelle détresse. Deux destins parallèles qui semblent pourtant conduire les deux sœurs aux mêmes impasses, à la même désillusion, au même destin maternel : la vie qu’on mène serait-elle loin de celle qu’on se promettait, qu’on avait rêvée ?

 

Qu’est-ce qui fait que ce roman nous accroche avec ces personnages incapables de donner corps à leur vie comme aux romans qu’elles veulent écrire ? Tant de passivité, d’indifférence pourraient nous agacer.

C’est tout l’art de Richard YATES de nous décrire le désenchantement de ces femmes tout en nous les rendant très proches.

En 2008, Sam WENDES a adapté le premier roman de Richard YATES, « la fenêtre panoramique », dans son film « Les noces rebelles » avec Léonardo Di Caprio et Kate Winslet.

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 12:21

Jess WALTER / La vie financière des poètes


Jess-Walter-les-poetes.jpg Jess Walter a choisi de dresser d’une manière décalée et avec un humour peut-être déroutant, le portrait d’un quadra en pleine déliquescence dans une Amérique dont les rêves s’effondrent.

Matt, 46 ans, marié, deux enfants a quitté son emploi de journaliste pour créer un site consacré à la poésie financière qui se révèle un fiasco. Il revient à son travail mais sera bientôt licencié.

Matt au chômage n’a plus que 6 jours pour trouver les 30 000 dollars qui lui éviteront l’expulsion et l’école publique à ses deux garçons. Il n’en dit rien à sa femme qui, elle pendant ce temps surfe sur les réseaux sociaux et tchate avec un ex petit ami.

Un soir, il se rend au casino du coin, rencontre deux jeunes qui lui propose une virée et un joint. Il entrevoit alors une solution : se faire dealer juste le temps de récupérer l’argent nécessaire.

Il se laisse alors entraîner par ces loosers qui nous ont tout l’air d’amateurs. Mais dans cette descente aux enfers, jusqu’où ira-t-il ? Comment pourra-t-il s’en tirer ?

On a envie de le retenir par la veste pour l’empêcher de tomber dans ce puits qui semble sans fond , ce MATT tellement attachant quand il nous parle de son couple qui part à vau–l’eau, de son plus jeune fils frêle et fragile qui n’hésite pas à la bagarre et de son père sénile qui vit avec lui, avec lequel il joue au scrabble et qu’il emmène chez le médecin où :

 « Dans la salle d’attente du médecin, il n’est pas heureux. Pour celui qui souffre de démence. Toute sa vie est une salle d’attente dans laquelle il ne se souvient pas de ce qu’il attend et son tour ne vient jamais ».

Une terrible critique amère de la société de consommation, des rêves de réussite sociale et financière. « Tout ce que nous essayons de posséder finit par nous posséder » nous dit MATT.

 Jess WALTER nous avait emballé il y a quelques années avec son livre « Où les borgnes sont rois ». Un auteur à découvrir .

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 21:17

Michel ROSTAIN / le fils


 le-fils.jpegCe livre nous parle de la « chose »   la plus terrible qui soit : la perte d’un enfant. Et pour nous évoquer sa détresse immense, Daniel ROSTAIN choisit un angle de vue très particulier : il fait parler son fils qui observe son papa et sa maman les jours qui précèdent et suivent sa mort  et nous raconte leur douleur. Ce qui rend sa lecture plus supportable et ce livre particulièrement attachant.

« Papa fait des découvertes. Par exemple ne pas passer une journée sans pleurer cinq minutes, ou trois fois dix minutes, ou une heure entière… »

Derrière le regard tendre de ce fils  qui nous dévoile un peu ses secrets, il y a l’amour fou de ce père brisé qui prend pourtant parfois un ton léger et plein d’humour pour évoquer certains souvenirs.

Pour donner du sens à cet évènement insoutenable, Michel ROSTAIN  évoque cette série de hasards, de coïncidences numérologiques, de signes mystérieux qui nous transportent dans d’autres sphères quand notre sensibilité est exacerbée par une douleur extrême et auxquelles peuvent accéder tous ceux et celles qui ont été confrontés un jour où l’autre à la perte d’un être cher, quel qu’il soit.

«  Merci à je ne sais quoi pour le hasard des mille beautés entrevues au milieu de notre chaos. »

Un jour, un couple d'amis lui a dit "je peux vous dire qu'on peut vivre avec ça". Ce livre est peut-être la preuve que Michel ROSTAIN peut "vivre avec çà", entouré  désormais de cette nouvelle communauté formée par tous les lecteurs de ce livre qui penseront à son fils à l’évocation d’un certain volcan islandais. Ce livre a eu le Goncourt du 1er roman en 2011.

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