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"Les livres sont le dernier endroit au monde où l'on peut encore être seul."

Jean-Marie LACLEVETINE

( Matins bleus )

Ecoute , écoute...

en cliquant sur le lien:

Geoffroy GURRUMUL - Wiyathul
http://www.youtube.com/watch?v=x8-YMpYbRqY

  OKOU-To the bone
http://www.youtube.com/watch?v=zzpgQy_DevA

Birdpaula-Picnicparty

http://www.youtube.com/watch?v=lWXe82Rc7_w

Pour d'autres découvertes ,

cliquez dans la rubrique
"écoute,écoute" de  "Catégorie",colonne au-dessus.

24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 22:41

Jonathan COE
 écrivain britannique né le 19 Août 1961 , ancien critique littéraire du Guardian et musicien , il a enseigné aussi à l'Université de Warwick.


01_Jonathan_Coe.jpg C’est son 4ème roman « Testament à l’anglaise »    qui l’a fait connaître et nous l'avons découvert très tôt à la Bibliothèque. C'est le premier a avoir été traduit en Français. Il a obtenu le Prix Fémina étranger en 1995. A découvri absolument.

Résumé du livre :

Michael OWEN un jeune homme dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille Tabisha Winshaw d'écrire la chronique de cette illustre famille . Cette dynastie se taille en effet la part du lion dans tous les domaines de la vie publique de l'Angleterre des années quatre-vingt, profitant sans vergogne de ses attributions et de ses relations... Et si la tante Tabitha disait vrai ? Si les tragédies familiales jamais élucidées étaient en fait des crimes maquillés ? Par une nuit d'orage, alors que tous sont réunis au vieux manoir de Winshaw Towers, la vérité éclatera... Un véritable tour de force littéraire, à la fois roman policier et cinglante satire politique de l'establishement. »

 

Il a écrit ensuite en 1997 "la Maison du sommeil » prix Médicis étranger puis un diptype « Bienvenue au Club » en 2001 suivi de « Le cercle Fermé » en 2004 qui retrace la vie d’un groupe d’ados pendant leur dernière année de lycée ,  passionnés de musique rock et punk que l’on retrouve  20 ans plus tard dans le second, avec en toile de fond les années Tatcher et l’ascension de Tony Blair.

 

Car Jonathan COE dans ses romans décrit la société anglaise avec un humour tout british à nous faire oublier sa férocité dans la peinture qu’il fait de son pays .


En 2009, il rentre dans un registre plus grave et émouvant avec « La pluie avant qu’elle tombe » qui a fait l’objet d’une petite rubrique (Lumière sur...) dans ce blog 

 

 « La vie très privée de Monsieur SIM »

Dans ce dernier roman, que nous réserve-t-il ?


mr-SIM22267-19180.gifMaxwell  SIM porte le nom de la fameuse carte des téléphones portables, ce qui donne le ton au roman et une indication sur la cible choisie par l’auteur . Max  a 48 ans, en arrêt-maladie depuis quelques mois,  sa femme l’a quitté et lui a offert un voyage en Australie pour rejoindre son père qui y vit et renouer avec lui.

Max fait le voyage. La veille  de son retour en Angleterre, dans un restaurant, il observe une femme chinoise en train de jouer aux cartes avec sa fille dans une intimité qui le bouleverse.  Cette scène est pour lui un véritable révélateur. Il prend conscience de son immense solitude et décide alors de lier de véritables liens en commençant dans l’avion par son voisin qui meurt d'une crise cardiaque.  

Le retour est parsemé d’événements et de rencontres qui vont petit à petit bousculer la vie ordinaire de cet homme archi banal qui a bien 74 amis sur Facebook mais s’interroge quand même sur « l’évolution du concept d’amitié à la lumière des nouvelles technologies ».

Max refuse alors de reprendre le travail et accepte la proposition d’un ami : se rendre en Ecosse au bord d’une Toyota Prius dotée d’un GPS pour aller vendre des brosses à dents écologiques.

Depuis son  voyage à Sydney se glissent subrepticement sur son chemin des textes, des nouvelles, des récits de vie qui le mettent face à sa vie très privée, sa misère affective, ses secrets, ses RV ratés (avec qui ?), ses erreurs, ses lâchetés. Mais aussi face à ceux de son père.

Où  tout cela le mènera-t-il ?

Jonathan COE joue avec nous, ses lecteurs, nous introduit dans le récit un brin nostalgique, nous conduit souvent à la frontière du loufoque et nous fait faire une belle pirouette à la fin du récit. Tout cela avec le même humour qui nous empêche de sombrer dans le désespoir de ces vies  faites d’impostures et qui pourraient être  aussi la nôtre.

« Les voitures, c'est comme les gens. On va, on vient dans le grouillement du quotidien, on passe à deux doigts les uns des autres, mais le vrai contact est très rare. Tous ces ratages de peu, tous ces possibles irréalisés, c'est effrayant, quand on y pense."

 

Tous ces livres sont à la bibliothèque ainsi que celui écrit en 1990 "Les nains de la mort". 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 16:35

Henning MANKEL


05 Henning Mankell

Par quelle porte d’entrée allez-vous découvrir cet auteur  multi- genre, né en  1948 en Suède et dont l’œuvre entière semble traversée par les mêmes douleurs, les mêmes interrogations, les mêmes désillusions ?


On sait de  cet homme qu'il a été abandonné par sa mère, élevé par son père et qu'il se met à écrire très tôt poussé par sa grand-mère. Il rêve de voyager, part à 16 ans  à Paris réparer des clarinettes  et  dans les années 70 découvre l’Afrique.

Depuis 1985, il monte au Mozambique une troupe de théâtre.


A la bibliothèque, on connaît surtout l’auteur de romans policiers  et Kurt WALLANDER, ce personnage qu’il crée  en 1991 dans « Meurtriers sans visage ».

Les fans de polars connaissent bien cet inspecteur de police sombre et mélancolique, passionné d’opéra , divorcé mais capable de retomber amoureux,  pris dans des liens tortueux entre une fille paumée et un père qui peint des coqs de bruyère.


Dans le commissariat d’Istadt, petite ville de la Scanie au Sud de la Suède,froide et brumeuse,Wallander nous emmène dans les méandres de ses enquêtes  qu’il prend le temps de mener, à l’affût d’un  moindre indice, du mot , d’une phrase qu’il veut débusquer de son inconscient  et qui le mettra sur une autre piste, il écoute ses collaborateurs en les amenant à associer comme un psychanalyste procède avec ses patients, ce qui donne un rythme  très lent à ses enquêtes et  une épaisseur à tous ces personnages  en les rendant particulièrement attachants.


Les meurtres toujours sanglants en disent long sur sa vision noire de la société suédoise.

Il sort de la Scanie pour aller en Lettonie (les chiens de Riga) et en Afrique du Sud ( la lionne blanche)

Henning MENKEL se lasse-t-il de son personnage  qui semble à chaque enquête toujours plus déprimé , Wallander est-il au bout du rouleau quand il passe le flambeau à sa fille décidée à lui emboiter le pas ?  Il invente également un nouvel inspecteur Stephan LINDMANN en proie  à d'autres inquiétudes ( Le retour du professeur de danse )


Dans les rayons de  la bibliothèque , vous trouverez également :

 

Les chiens de RIGA

LES CHIENS DE RIGAPrésentation de l'éditeur " Hiver 1991. Un canot pneumatique s'échoue à Mossbystrand, au large d'Ystad (siège du commissariat de Wallander). Il contient les corps de deux hommes, torturés et exécutés d'une balle dans le cœur. L'origine du canot est rapidement établie : fabrication yougoslave, utilisé uniquement par les Soviétiques et leurs satellites. Les corps sont à leur tour identifiés : criminels lettons d'origine russe, liés à la mafia russe. Un officier de police de Riga est appelé en renfort à Ystad. Le commissaire Wallander se prend d'amitié pour l'étrange major Liepa et commence à entrevoir, à son contact, la complexité du monde où a été commis ce double meurtre.A peine rentré en Lettonie, le major Liepa est assassiné. A la demande des enquêteurs,Wallander part pour Riga. C'est le début d'une aventure insensée où il va se trouver complètement démuni, privé de tout repère. Seule certitude : le major a été éliminé pour des raisons politiques. Quant à Wallander, il est manipulé. Par qui ? Par la veuve du major, la belle Baiba Liepa ? Par l'un ou l'autre des deux officiers de police Chargés de l'enquête ?"


La lionne blanche

La_Lionne_Blanche.gif

"En 1992, Louise Åkerblom, agent immobilier et jeune mère de famille prend sa voiture pour faire une dernière visite avant de rentrer chez elle. Elle se trompe de maison et est abattue froidement d'une balle en pleine tête par un homme.

Dans le même temps, en Afrie du Sud Victor Mabasha, tueur professionnel noir se voit confier une mission très rémunératrice. Les commanditaires, des Boers extrémistes très haut placés dans l'administration, projettent de faire assassiner une personnalité au sommet de l'État.

En Scanie, Wallander retrouve le corps de Louise au fond d'un puits. Quelques jours plus tard, une ferme abandonnée explose non loin du lieu de la macabre découverte. Dans les débris, les policiers retrouvent un doigt noir coupé, les restes d'un émetteur sophistiqué et une pièce de pistolet rare en Sacndinavie.

 Wallander croisebientôt la route d'un ex-agent du KGB et démèlera les fils d'un complot opposant les acteurs de la lutte pour le pouvoir dans un pays situé à des milliers de kilomètres de la paisible ville d'Ystad."


Henning Mankel est également un auteur de romans.

Vous trouverez dans les rayons de la bibliothèque TEA-BAG , Comedia Infantil et  son dernier roman, très touchant, très sombre mais pourtant plein d’espoir.

 

Les chaussures italiennes

les-chaussures-italiennes.jpg

 

Frédrik WELIN , chirurgien orthopédiste dont la carrière s’est brisée après un drame, vit depuis 10 ans isolé du monde des hommes, sur une île héritée de ses grands parents. Il a pour compagnie un chat et un chien et sa solitude est interrompue par les seules visites du facteur de l’archipel.

Un jour, il aperçoit sur la glace qui entoure l’île, une femme qui  vient à lui s’appuyant à un déambulateur. C’est la femme qu’il a aimée il y a 40 ans et qu’il a quittée sans crier gare. Elle vient lui demander d’honorer sa promesse qu’il lui avait faite avant qu’il ne disparaisse.

« Une vieille femme avec un déambulateur sur la glace…. A l’âge de 66 ans, tout ce que je croyais réglé et figé une fois pour toutes, commençait soudain à bouger et à se transformer »

Comment cet homme a pu se couper du monde au point de laisser une fourmillière s'installer sur sa table ?

«  Nous avons peur de nous-même et de ce que nous apercevons de nous chez les autres » écrit l’auteur. Les retrouvailles avec cette femme qui le met face à lui-même conduira-t-il Frédrik à aller jusqu’au bout de ses peurs ?

 

Henning MENKEL a écrit aussi des livres pour la jeunesse.

A vous de découvrir cet auteur  dont les œuvres multiples nous baladent entre l’Afrique et la Suède et savent nous interpeller sur les grands maux de nos sociétés occidentales tout en nous faisant partager  ses tourments.

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 14:42
Yasmina KHADRA

Ecrivain algérien, né le 10 Janvier 1955, il choisit comme pseudonyme les deux prénoms de son épouse  pour lui rendre hommage ainsi qu’à toutes les femmes algériennes. Il publie un certain nombre d’ouvrages mais dévoilera son identité dans un  livre autobiographique «  l’Ecrivain ».

Yasmina Khadra est officier supérieur dans l’armée algérienne où il y passe 36 années de sa vie. Il quitte l’armée pour se consacrer à l’écriture. Il vient s’installer en France en 2001.

On le découvre à la Bibliothèque avec :

Les Hirondelles de Kaboul

qui retrace le terrible quotidien des femmes et des hommes afghans pris dans la folie du  régime des Talibans.

 L'attentat

paru en 2005, livre retenu par les jurys du Goncourt  et du Renaudot   a bien secoué les lecteurs de la Bibliothèque.

Au cœur de Tel-Aviv, il y a un attentat. On vient annoncer à Amine, chirurgien-urgentiste que son épouse est la femme-kamikhase qui vient de provoquer le carnage ? Amine est  palestinien et il a adopté depuis quelque temps la nationalité israélienne , il est devenu un médecin très reconnu à Tel-Aviv.

Amine part  dans le village où il a grandi pour comprendre ce qui a pu conduire sa femme à une telle extrêmité.. Yasmina Khadra nous fait vivre au plus près la quête d’Amine en redonnant au conflit israélo-palestinien toute sa dimension humaine et son extrême complexité.

Les sirènes de Bagdad

Dernier volet de cette trilogie qui nous emmène dans les petits villages irakiens soumis au tir des troupes américaines. Témoin de massacres incompréhensibles et d’une humiliation qui le fera sortir de son ennui et de sa torpeur , un jeune Bédouin part  à Bagdad accepter une mission.

Avec ces trois livres, il devient impossible d'entendre les informations à la TV ou à la radio sans penser aux hommes et aux femmes en prises dans leur quotidien avec les horreurs de la guerre.


Son dernier livre nous ramène dans son pays,l'Algérie.

 

Ce que le jour doit à la  nuit


 Le sort s’acharne contre Issa. Il  vient de perdre sa récolte et doit quitter les terres ancestrales pour  aller se réfugier avec sa femme et ses deux enfants dans les faubourgs sordides d’Oran. Malgré cela, il refuse l'aide de son frère pharmacien. Un jour il se résout pourtant  à lui confier son fils Younès pour lui offrir une autre vie. Cet oncle va lui permettre de « réussir là où son père a échoué ». Younès est rebaptisé Jonas par sa tante . Un jour, son oncle est arrêté. Celui-ci décide d’aller vivre à Rio Salado «  un pays de grâce ». Younès-Jonas va alors e faire des amis parmi les jeunes colons. Ils deviennent inséparables,comme « les doigts de la fourche ». Mais y trouve-t-il vraiment sa place ? Partagé entre Younès et Jonas, qui est-il vraiment ? «  Pourquoi, lorsque mes camarades rigolaient franchement , mon rire  traînaillait-il derrière le leur » ? Un jour, il  voit arriver dans la pharmacie de son oncle, la jeune  Emilie  qu’il retrouvera plus tard. Celle-ci, dès son retour  à Rio Salado enflamme les cœurs de ses amis , et même celui de Younès. Younès restera fidèle à la parole donnée, sa loyauté à l’égard de ses amis est inébrallable en même temps qu’il soutient les siens lors  d' évènements qui vont conduire aux dernières heures de la colonisation . Younès reste accrocher à toutes ces valeursqui le déchirent,  celles-là même qui ont conduit son père à sa perte.  Mais à quel prix ? que fera-t-il des paroles porteuses d’espoir  de cet oncle qui   veut lui offrir une autre vie que celle de son père. Que fera-t-il de l’amour qu’il porte à cette femme, quand il entend son oncle lui répéter : Si tu veux faire de ta vie un maillon d'éternité et rester lucide jusque dans le coeur du délire, aime...Aime de toutes tes forces, aime comme si tu ne savais rien faire d'autre, aime à rendre jaloux les princes et les dieux, car c'est en l'amour que toute laideur se découvre une beauté."
 «  si une femme t’aimait, aucune divinité ne t’arriverait à la cheville »

 

 On ne retombe pas en enfance, on n’en sort jamais  écrit Yasmina Khadra, dans ce livre bouleversant. L'histoire de Younès en est-elle l’illustration ?

 

A travers ce livre qui nous retrace l’Histoire de l’Algérie entre 1936 et 1962 ,Yasmina Khadra nous  parle de tolérance en secouant à nouveau les visions du monde peut-être parfois trop manichéennes .

 

On lui reproche une certaine complaisance ? Nous , à la bibliothèque de Messigny et Vantoux , on aime ces écrivains qui savent nous bousculer y compris dans nos points de vue parfois simplistes ou trop arrêtés , qui sait. 

 

 

 

 

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 15:59

Kressmann TAYLOR


Née en 1903 aux Etats-Unis, elle fit des études de lettres et de journalisme. Enseignante , elle se consacre aussi à l’écriture . Elle prendra sa retraite en Italie. Elle décédera en 1997 à l’âge de 94 ans.
    On a découvert Kressman TAYLOR le jour où est arrivé à la bibliothèque il y a quelques années un  petit livre écrit en 1939 :

 « Inconnu à cette adresse ».

    Cette nouvelle sidérante  relate une correspondance entre deux  amis associés  dans la vente de tableaux. L’un, Max est  juif, reste  en Californie, tandis que le second, Martin,  rentre en Allemagne au moment de la montée du nazisme. En quelques pages, cet auteur  réussit à nous saisir  à travers ces échanges épistolaires  et ce qui va  se jouer entre les deux amis , une fin qui fait froid dans le dos.
    On a longtemps cru que cet auteur était un homme. En fait la confusion était bien voulue . En effet, considérant la force du texte, son éditeur et son mari veulent la faire passer pour un homme. Elle change alors son prénom Kathrine par son  nom de jeune-fille Kressman.
    Kressman Taylor est d’origine allemande. Très préoccupée par ce qui se passe en Allemagne , elle écrit cet autre livre publié en 1942 :

 « Jour sans retour »

relate un  autre aspect du nazisme, l’Eglise lutéhrienne que les nazis veulent soumettre. Ce livre est le récit de Karl Hoffmann, jeune pasteur en formation qui organise la résistance avec son amie. En fait, Kressmann Taylor à travers ce récit, relate  la vie du pasteur Léopold Bernhard qu’elle rencontra clandestinement grâce au FBI et  qui avait rejoint illégalement les USA après s'être enfui d’Allemagne. 

    Dans

« Ainsi mentent les hommes »,

Kressmann Taylor décrit avec beaucoup de finesse et d’émotions les sentiments de jeunes adolescents confrontés à  l’humiliation, la cruauté des adultes. Par son style précis, elle sait décrire tous ces sentiments confus et complexes parfois violents pour lesquels la nature offre ici  un refuge. La dernière nouvelle est particulièrement bouleversante.

    Kressamn Taylor écrira aussi d'autres nouvelles « Ainsi les Rêvent les femmes ».
« Jours d’orage » :
Ce dernier livre vient dêtre imprimé en France. Il est sans doute moins fort que les précédents. Cette fois-ci l’auteur évoque l’après-guerre en Italie. Une jeune veuve américaine se rend par hasard dans un petit village de Toscane où vient d’arriver  un ancien nazi  responsable durant la guerre du meurtre d’enfants et de femmes. Le petit village est bouleversé et pense à la vengeance.
    Existe-t-il encore des nouvelles ou des récits cachés ? On l’espère et on les attend.

 

Vous trouverez tous ces livres à la bibliothèque.

 

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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 11:34

Jean-Louis FOURNIER


Jl-Founier.jpg

Il aurait réalisé une dizaine de films d’art pour la plupart primés...
Il a écrit des dessins animés dont La Vache Noiraude.
Il participe à la minute nécessaire de Monsieur Cyclopède avec Pierre Desproges. Nous, a la Bibliothèque, on le connaît en tant qu’auteur de :
« Il a jamais tué personne mon papa »
Dès les premières lignes, il donne le ton : « J’ai souvent demandé au petit Jésus que mon papa ne boive plus et qu’il ne tue pas maman. J’en profitais aussi, quand c’était Noël, pour demander, en plus, un cadeau. »
    Dans ce livre particulièrement touchant, Jean-Louis Fournier parvient à nous émouvoir à travers son regard de gosse qui sait saisir les instants de bonheur, mais aussi à nous faire rire en évoquant ce père alcoolique et médecin qui ne faisait pas toujours payer ses patients et qui pouvait mettre des caoutchoucs de bocaux autour des chaussures dont les semelles s’étaient décollées. Derrière l’humour de Jean-Louis Fournier, cette arme qu’il utilise pour éloigner les jugements et les mauvais sentiments, on sent toute sa tendresse pour ce père pas comme les autres.
Un autre livre à la bibliothèque :
« J’irai pas en enfer »
En nous évoquant ses souvenirs scolaires à Saint–Joseph à Arras et sa peur du Jugement Dernier, Jean-Louis Fournier a l’art de nous faire aimer ce gamin à la tête pleine de picots qu’une organisatrice de procession propose de frisotter: « c’était comme si on lui demandait de faire des anglaises à un hérisson ». Qu'est-ce qu'il n'imagine pas pour faire rire ? Il se présente devant son professeur avec des yeux collés sur les lunettes et quand il trouve la statue de La Sainte Vierge trop moche soit il la canarde avec son lance-pierre soit il va la déposer dans les WC de l’école. Avec toutes ses bêtises, il a peur d’aller en enfer mais il monte au ciel quand il écoute Chopin  en regardant les salsifis courir sur le piano (c'est lui qui l'écrit) et voit Luis Mariano au cinéma.
On aime aussi :
« Mon dernier cheveu noir »
remplis de ses aphorismes et autres conseils sur le passage à la vieillesse. « N'allez plus aux enterrements de vos amis, vous allez vous faire repérer » ou de terribles constats : « Savez-vous comment on s'aperçoit qu'on est vieux ? Quand même bronzé, on reste moche ». En riant de lui-même, ne chercherait-il pas à nous apprendre à ne pas trop nous prendre au sérieux et à prendre la vie un peu plus légèrement ?
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 15:01

Ian PEARS
    auteur anglais né en 1955, philosophe de formation, docteur en histoire de l’art


--crivain-copie-2.jpg

    Ian PEARS est capable de nous faire traverser les siècles en sachant nous transporter dans des intrigues qui peuvent nous donner le sentiment de devenir plus intelligents. L’auteur nous agrémente régulièrement de romans policiers « légers» qui nous font suivre les péripéties d’un marchand d’art affublé de sa fiancée mais néanmoins enquêtrice. L'intrigue se déroule dans le monde de l’art entre Paris, Rome ou Londres et c'est l'occasion pour Ian PEARS de pointer avec humour les travers anglais, français ou italiens… A lire : le mystère Giotto, le Portrait, le Jugement dernier, les secrets de la Vierge à l’enfant

Et puis un jour, un choc : le cercle de la Croix, autre format (plus de 900 pages), autre époque.
En 1663, à l’université d’Oxford, un professeur a été retrouvé mort. Ian PEARS procède par récits successifs: quatre personnages donnent chacun un éclairage différent des faits. Où est la vérité? Qui dit la vérité ?
Autre choc : le songe de Scipion. Ian PEARS procède encore comme dans le précèdent. Trois récits, trois périodes clés de l’Histoire dans la même région, trois personnages qui ont chacun la particularité d'aimer une femme juive.
Le fil conducteur : un étrange traité philosophique écrit au Vème siècle par un certain évêque Manlius Hippomanès. Ce texte réapparait au XIVème siècle pour être interprété par le poète Olivier de Noyen mais également par Julien Barneuve, historien au XXéme siècle, trois personnages confrontés aux mêmes douleurs.
En évoquant ces trois périodes clés de l’histoire dans la région qui se situe entre Orange et Vaison-la-Romaine, Ian PEARS nous montre la permanence de la question de l'engagement ainsi que celle du pouvoir et ce que les hommes pétris de culture en font au nom d’une certaine idée…

Dans ces oeuvres remarquables qui savent nous tenir en haleine, Ian PEARS a l’art de nous faire partager son immense érudition en nous la rendant accessible et en sachant attiser notre goût d’en savoir toujours plus...
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