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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 14:05

Philippe Claudel / Le rapport de Brodeck


« La guerre ravage et révèle » comme l’écrit l’auteur de ce livre qui s’emploie magistralement à le démontrer sans épargner son lecteur.

Parce qu’il sait écrire pour l’Administration des notices sur la faune et la flore, on demande à Brodeck de faire un rapport sur  « la chose qui s’est passée », « l’Ereigniës », un crime en fait, celui de «l’Anderer », l’étranger .

«  Il y a longtemps que ça couvait. Moi, je suis arrivé après. Je venais chercher du beurre, je n’étais pas de la tuerie. Je suis simplement chargé du Rapport. Je dois expliquer ce qui s’est passé depuis sa venue et pourquoi on ne pouvait que le tuer. C’est tout. »

 

Qui est cet « Anderer » qui ne donne jamais son nom, « tombé de la lune, voire de plus loin », qui arrive, bizarrement accoutré, accompagné d’un âne et d’un cheval qu’il affectionne particulièrement pour s’installer quelque temps au village ?

 

Brodeck, soumis aux mises en garde répétées du Maire, écrit avec beaucoup de précautions tous ces moments qui ont conduit au crime mais fait en même temps un autre récit, celui de sa vie, comme si ce rapport le remettait en contact avec d'autres fantômes, l’obligeait à exhumer de sa mémoire d’autres événements aussi terribles vécus avant la guerre et  durant sa captivité en camp de concentration.

Dans ce rapport qu’on lui ordonne de faire, Brodeck se met dans les pas de « l’Anderer », cherche à s’en approcher pour comprendre, saisir la vérité. Il va découvrir petit à petit la véritable  noirceur des hommes du village  qui l’amènera aussi à révéler la sienne.

 

Philippe Claudel s’arrête sur les mots pour nous révéler leur ambiguïté : le terme « Fremdër » désignerait les étrangers mais aussi les pourritures.

Ce livre est une  réflexion sur l’Autre, l’étranger. Mais que nous renvoie-t-il pour qu’on veuille le tuer, l’exterminer ?  Philippe Claudel nous plonge au cœur de ces questions. A nous d’avoir le courage de les affronter. « L’homme est grand mais nous ne sommes jamais à la hauteur de nous-même » écrit-il.

 

Lire absolument  ce livre dont l’écriture magnifique sait nous décrire l'horreur tout en nous faisant percevoir les frémissements d'un espoir possible.


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commentaires

N
<br /> <br /> J'ai moi aussi beaucoup aimé, malgré certains défauts, longueurs, attermoiements...<br /> <br /> <br /> Un des meilleurs Claudel à mon avis<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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