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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 11:30

Géraldine BROOKS/ Le livre d’Hanna


  9782714444684.jpg   Il s'agit ici de l'histoire d'un livre sacré. Un manuscrit hébreu fabriqué au Moyen-âge , orné d’enluminures, contrairement à la croyance juive de l’époque qui interdisait l’art figuratif : la Haggada de Sarajévo disparue au début du siège de Sarajévo réapparaît dans cette ville en 1996. Pour qu’il puisse être à nouveau exposé, il a besoin d’être examiné.
    On fait alors appel à Hanna, une jeune australienne spécialiste de la conservation des livres qui saisit cette chance inouïe de tenir ce manuscrit entre ses mains.  
    L’examen minutieux du livre révèle des indices surprenants: des échantillons d’une aile d’insecte, de taches de vin ou de sang, de poils de chat ou de cristaux de sel et offre ainsi l’occasion  non seulement de nous révéler les secrets des couleurs mais aussi de nous dévoiler ses mystères de son hstoire en nous transportant tour à tour à Vienne au XIX ème siècle, dans la Venise du XVIII ème siècle ou en Espagne au  XIVème.
    L’histoire de ce livre est aussi celui de sa fabrication et des dommages qu’il subit en traversant cinq siècles marqués par les pogroms, l’Inquisition, le génocide, les guerres. Ce récit nous révèle comment ceux qui l’ont eu entre leurs mains, qu’ils soient musulmans ou chrétiens, ont  risqué leur vie pour sauver ce manuscrit sacré de ses destructeurs et dépasser les clivages ethniques et religieux.

    « Je voulais autre chose. Faire revivre le peuple du livre et les différentes personnes qui avaient fabriqué, utilisé, protégé la haggada. Rendre ce récit poignant, haletant même J’écrivis et remanié donc certaines parties historiques pour les intercaler, en guise de piment, dans les discussions des problèmes techniques. J’essayai de ressusciter la  Convivance, les soirées poétiques d’été dans les beaux jardins à la française où les Juifs parlent l’arabe, se mêlaient librement à leurs voisins musulmans et chrétiens. Je ne connaissais pas l’histoire du scribe ni celle de l’enlumineur, mais j’essayai de leur donner de l’épaisseur en  décrivant leur travail en détail, je dépeignis les pavillons médiévaux du livre, j’expliquai de quelle façon ces artisans s’intégraient dans le milieu social. Ensuite, je voulais créer une certaine tension autour des revirements terribles et dramatiques de l’inquisition et de l’expulsion. Evoquer le feu , les naufrages et la peur.»

 

    Quand Hanna, en écrivant le rapport qu’elle doit transmettre, cherche à dépasser l'aspect uniquement technique de son travail pour nous faire vivre tous ceux qu’il a eu entre leurs mains, n’est - ce pas tout simplement ce que cherche  à nous faire partager l’auteur,Géraldine BROOKS, dans ce livre étonnant qui nous entraîne dans les mystères de la fabrication d’un livre sacré en rendant hommage à ceux qui ont contribué à sa conservation ?

    La Haggada de Sarajévo a bien existé ; l'auteur  nous restitue dans la postface les bribes de sa réelle histoire.

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