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  • : Le blog de Bibliothèque de Messigny et Vantoux
  • : Blog de la bibliothèque de Messigny et Vantoux (21)
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"Les livres sont le dernier endroit au monde où l'on peut encore être seul."

Jean-Marie LACLEVETINE

( Matins bleus )

Ecoute , écoute...

en cliquant sur le lien:

Geoffroy GURRUMUL - Wiyathul
http://www.youtube.com/watch?v=x8-YMpYbRqY

  OKOU-To the bone
http://www.youtube.com/watch?v=zzpgQy_DevA

Birdpaula-Picnicparty

http://www.youtube.com/watch?v=lWXe82Rc7_w

Pour d'autres découvertes ,

cliquez dans la rubrique
"écoute,écoute" de  "Catégorie",colonne au-dessus.

8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 14:02

Une  nouvelle expostion à la Bibliothèque de Messigny et Vantoux

Affiche-expo-3--121--copie-1.jpg

 

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande guerre, la bibliothèque de Messigny et Vantoux a organisé sa propre exposition.

N’oubliant pas  sa mission première qui est avant tout de faire découvrir des livres et des auteurs à ses lecteurs, il nous a paru intéressant de nous centrer tout d’abord sur les écrivains et le lourd tribut qu’ils ont payé à cette  guerre meurtrière qui ne les a pas épargnés.

Nous vous proposons également de découvrir les différentes formes d’écrits qui ont pu être publiés pendant tout le conflit et jusqu'à nos jours, sous forme de livres, de lettres, de carnets , de journaux des tranchées et autres supports.  Entre autre, ce beau carnet agrémenté d'aquarelles, écrit par un poilu à sa petite fille, dont pourrait s'être inspiré Roberto Bénigni dans la Vie est belle .

 

La bibliothèque vous a préparé une exposition claire, concise, vous offrant de découvrir différents types de documents qui révèlent combien  durant toute la guerre et sous les obus, l’acte d’écrire restait une activité primordiale qui permettait non seulement de maintenir le lien avec sa propre famille  mais également de créer  la solidarité dans les tranchées. Et sans doute avant tout, de se sentir vivant.


Nous vous proposons également une sélection de livres et de bandes dessinées relatifs à la Grande Guerre , avec des résumés qui , nous l’espérons, vous donneront l’envie de les découvrir.

 

 

Autre animation dans le cadre du centenaire et du festival annuel «Coup de Contes» organisé par la Médiathèque de Côte d'Or sur le thème «14-18 Maux de guerre», nous recevrons Guth des PREZ

le vendredi 12 septembre à 20h15 au Hangar,

19 Allée des Hauts du Bois de Grancey.

 

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 13:57

Michel BUSSI/ Oublier jamais


 

9782258105546.JPGDésormais, quand on prend un livre de Michel BUSSI, on peut se poser d’emblée la question "Mais où est-ce qu’il nous embarque ?"’ C’est le cas encore pour ce dernier livre. Michel BUSSI a l’art ici encore de jouer avec la temporalité. Des évènements ont lieu à une époque passée, deux meurtres en 2004 non élucidés  mais qui semblent aussi se répéter en 2014. Et puis, annoncée dès le début du livre, cette découverte de 3 squelettes lors de l’éboulement d’une falaise qui semble ne rien  à voir avec ces meurtres.

Dans ces confusions que l'auteur s'amuse à multiplier, on se demande si Jamal Salaoui , en voulant sauver cette fille qui veut sauter de la falaise n’est pas un peu fou.

Et malgré tout, on reste accroché au récit qu’il nous en fait car pour Jamal les choses sont vraiment claires : il a vraiment voulu sauver cette fille en lui tendant l’écharpe de cachemire rouge  trouvée sur son parcours,  même si  on découvre celle-ci enroulée  autour du cou de celle qui vient de se jeter dans le vide. Plein d'autres détails vont s'accumuler et nous feront douter de sa santé mentale. Mais qu’en est-il vraiment ?


 Michel BUSSI, pas géographe pour rien,  sait aussi  nous donner l’envie d’aller découvrir ces lieux qu’il nous décrits si bien en les  baignant d’ une atmosphère particulièrement oppressante.

A découvrir à la bibliothèque,  de cet auteur dont on parle de plus en plus,  «  les nymphéas noirs » et « un avion sans elle »

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:57

Jean-Christophe RUFIN/ Le collier rouge


product 9782070137978 195x320En 1919, dans une petite sous-préfecture du Berry, un chien jappe sans discontinuer devant la prison qui ne renferme qu’un seul prisonnier, le caporal MORLAC, son maitre.

Ce détenu reçoit la visite d’un juge militaire, le commandant LANTIER DU GREZ qui vient traiter sa dernière affaire.  Il vient interroger  MORLAC, ce héros de la guerre qui  a reçu la légion d’honneur mais qui a commis un acte qui lui vaut d’être arrêté et jugé.


 LANTIER DE GREZ , veut percer le mystère de cet homme qui « avait défendu la nation et qui en même temps la vomissait ». Contrairement aux autres affaires qu’il a traitées, le juge comprend bien qu’il a affaire à quelqu’un de plus complexe car MORLAC refuse de s’excuser et s’entête à se laisser condamner. De plus, il n’apparait pas attaché à ce chien qui l’a accompagné jusqu’à Salonique lors de tous les combats.

LANTIER veut comprendre. Entre ses visites à la prison, il fait des rencontres qui lui en apprennent plus sur la vie de cet homme de la terre qui n’est pas allé à l’école mais qui lit Victor HUGO dans sa cellule. 

Les interrogatoires ont lieu chaque jour. Peu à peu, entre ces deux hommes que tout oppose, s’instaure une relation où la vérité peut émerger sans camouflage , qui permet à MORLAC de livrer son récit en toute sincérité. Le récit de sa guerre accompagné de ce chien, cette guerre mal connue, celle du front d’Orient, où les hommes pensent à la fraternisation.

Mais qu’en est-il de ce chien qui ne cesse d’aboyer et qui n’a jamais quitté son maitre durant tous les combats ? Pourquoi celui –ci, après avoir commis un acte outrageant, lui montre-t-il tant d’indifférence ?


Ce livre qui se déroule comme une enquête, pose des questions sur la fidélité, la loyauté où s’entremêlent celles du chien et de son maitre. A qui ,à quoi est-on fidèle, reste-ton loyal ? Qu’est-ce qui nous différence de l’animal ?

Jean-Christophe RUFIN interroge aussi  les idéaux que l’on affiche et qui nous aideraient à cacher d’autres faiblesses, d’autres sentiments plus obscurs qui guideraient nos actions et que le juge LANTIER a l’air d’avoir bien compris. Ce qui lui permettra de rendre son jugement.


En ces temps de commémoration, il est important de lire ce livre touchant où l’on découvre, grâce à la plume précise et admirable de  Jean-Christophe RUFIN, un aspect méconnu de la guerre 1914-1918, celle qui se déroule dans les Balkans, tout aussi terrible et meurtrière.

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 16:28

Ian MC EWAN/ Opération Sweet Tooth


product_9782070140725_195x320.jpgPour ne pas froisser ses parents, Serena  FROME s’inscrit à l’université de Cambridge pour passer une licence de mathématiques alors qu’elle aurait préféré la littérature anglaise.

En effet, Serena lit très vite tout ce qu’elle  trouve. Tandis qu’elle écrit des chroniques dans une revue hebdomadaire, elle s’enflamme pour Soljenitsyne pour lequel elle consacre quelques chroniques aux relents anti-communistes. Ce sont ses penchants littéraires qui l’amèneront  à son insu vers un autre destin.

Serena fait la connaissance d'un professeur d’histoire avec lequel elle a une liaison de quelques mois et qui la fera embaucher au M15 , les services secrets britanniques.

Dans un contexte social et politique marqué par les grèves des mineurs, la crise pétrolière avec ses coupures de chauffage et les attentats terroristes, sur fond de guerre froide avec ses espions à la solde de Moscou , Serena commence au M15 par des tâches subalternes. Jusqu’au jour où elle se voit confier une mission appelée Opération Sweet Tooth, qui consiste à approcher un jeune écrivain, Tom HALEY, pour l’aider  financièrement dans son travail d’écrivain,  en vue de contrer les idées gauchisantes des milieux littéraires.

Serena est jeune et belle et Tom HALEY aussi.  Où cette rencontre les mènera-t-elle ?

Car Serena n’a pas l’air de comprendre tout ce qui se passe autour d’elle : on lui dit qu'elle est suivie : est-ce vrai ? Peut-elle se fier à son amie, à son ex petit ami du M15 qui cherche à la reconquérir ? Doit-elle révéler qui elle est à Tom Haley ? Autant de questions qui , à travers ces personnages troubles, nous conduisent vers d’autres : peut-on détourner la littérature vers d’autres fins ? Mais qui est en train d’écrire ?

 

Livre à multiples facettes : roman d’espionnage, roman d’amour, hommage aux écrivains, à la littérature, tout ce qui compose Ian Mac Evan ,cet auteur passionnant, qui nous entraine dans un univers qu’il connait bien.

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 12:38

Jean-Christophe DUCHON-DORIS/ La mort s’habille en crinoline


97822617.jpgInvitée pour la première fois au bal de Napoléon III donné aux Tuileries le 29 Janvier 1856, Madame de Castiglione, comtesse italienne d’une beauté hors du commun, veut éblouir l’Empereur, son avenir semble en dépendre. Pour cela, elle qui d’ordinaire, par ses caprices, bouscule la mode parisienne, n’hésite pas à passer commande d’une robe extraordinaire qu’elle a elle-même imaginée avec une crinoline de huit mètres de circonférence. L’atelier de Mademoiselle Annabelle, où travaillent Eglantine et Camille, a seulement trois jours pour la confectionner. Le résultat est à la hauteur des espérances de la comtesse puisqu’à l’issue de ce bal, elle devient la maitresse de l’Empereur durant deux ans.

Sept ans plus tard, des jeunes femmes sont retrouvées nues et égorgées dans la capitale. C’est le jeune inspecteur Dragan Vladeski qui est chargé de l’enquête. L’une d’elle est Camille. Jusqu’au jour où il  repêche lui-même dans la Seine, le corps d’une femme revêtue de la robe de la comtesse de Castiglione qu’elle portait lors de ce fameux bal. La jeune noyée  ressemble étrangement à celle-ci.

Mais est-ce  bien la comtesse ? Pourquoi en voudrait-on à celle qui n’a plus les faveurs de l’Empereur ? En tout cas, l’assassin rôde.

 

Pour mener son enquête, Dragan Vladeski avec l’aide d’ Eglantine, entre alors dans le monde de la mode parisienne du Second Empire, bouleversé par l’arrivée de ce couturier irlandais, un certain Pierre-Louis WORTH qui n’hésite pas à inverser la tendance en  proposant désormais ses modèles aux clientes non pas avec des poupées mais en faisant défiler ses « sosies », ces futurs mannequins.

 

Jean-Christophe DUCHON-DORIS nous plonge dans ce Paris éventré par les travaux d’Hausmann et de se belle écriture sensuelle, précise et foisonnante, n’hésite pas à nous perdre avec ravissement dans l’univers raffiné des crinolines, « des gaze de chine en soie bleue et autres volants en point d’Angleterre duvetés en marabout bleu ». A vos dictionnaires !

L’auteur s'appuie sur une documentation très fouillée et nous offre une belle manière de revoir une page d’histoire, en nous immergeant dans la vie du Second-Empire et en nous faiant découvrir des personnages qui ont réellement existé, non seulement la Castiglione, mais aussi le fameux photographe soupçonné aussi de meurtre dans ce livre, Pierre-Louis PIERSON, photographe de Napoléon III et le grand couturier WORTH. A vous d’aller vérifier !

 

Autre photo de la comtesse de Castiglione prise par Pierre-Louis PIERSON

( celle de la couverture en est une !)

la castiglione

"Virginia de Castiglione est à l'origine de quelques cinq cents prises de vues réalisées au cours d'une collaboration d'une quarantaine d'années (1856-1895) avec le photographe de la Cour impériale, Pierre - Louis Pierson (1822-1913). Contrairement à l'habitude, la comtesse détermine le costume, l'expression, le geste, allant jusqu'à imposer l'angle de prise de vue.  A une époque où le genre de la photographie de mode n'existe pas encore, elle fait preuve d'originalité et d'invention. Elle trouve, à travers toutes sortes de mises en scène -des attitudes toujours imposantes ou gracieuses, parfois extravagantes, se distinguant ainsi des photographies des beautés d'alors. Elle baptise chaque cliché d'un nom parfois inspiré du théâtre ou de l'opéra contemporain. A une époque où le genre de la photographie de mode n'existe pas encore, elle fait preuve d'originalité et d'invention. La démarche artistique de la Castiglione, dans ses intentions et ses résultats, anticipe le travail d'artistes photographes d'aujourd'hui. "   (Archive Musée d'Orsay, la Castiglione par elle-même).

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 14:53

Jaume CABRE / CONFITEOR


confiteor_180.jpgLa bloggeuse a le trac. Comment évoquer cette œuvre impressionnante de 771 pages dans une si petite rubrique ?

 

Il y a des livres qui, comme le dit l’un des personnages de ce roman « ont la capacité de fasciner le lecteur : de le faire s’émerveiller de l’intelligence qui se trouve dans le livre qu’il relit ou de la beauté qu’il génère ». Celui de Jaume CABRE est de ceux-là.


Dans ce livre s’entremêlent de multiples histoires qui déroulent, telles les tables gigognes, d’autres histoires. Mais il s’agit  d’abord du récit de la vie d’Adria ARDEVOL que celui –ci écrit sur le verso de pages dont l’autre  face comporte une étude qu’il rédige sur l’histoire du mal. La mémoire d’Adria commence à défaillir. Alors il y a comme une urgence pour lui à s’adresser à Sara, la jeune femme à qui il a voué une grande passion et à laquelle il veut confier ses succès, ses erreurs, ses peurs, ses lâchetés et tous ces sentiments complexes qu’il porte à ses parents. C’est à son seul ami de toujours, Bernat Plensa, qu’il a demandé de dactylographier ces pages manuscrites.


Adria Ardevol est un enfant prodige. Son père veut faire de lui un humaniste parlant 10 langues dont l’araméen, et sa mère un virtuose du violon. Mais Adria ne veut pas du destin tout  tracé par ses deux parents intéressés uniquement par son intelligence.

Adria vit dans une maison sans amour, entouré  de vieux objets, de manuscrits anciens, d’un petit tableau représentant un monastère et surtout d’un violon. Et pas n’importe lequel. Un STORIONI appelé VIAL et fabriqué en 1764. Adria qui étudie le violon avec son ami Bernat n’a surtout pas le droit de le toucher. Et pourtant, il prête ce violon à son ami le jour où son père meurt dans d’étranges conditions. Ce geste le hantera toute sa vie.


C’est là que l’histoire d’Adria se mêle étrangement à celle de ce violon dont l’étui porte une tache de sang. Des meurtres ont marqué son histoire qui traverse les époques allant de l’inquisition à la barbarie nazie, nous amenant à rejoindre les pages recto du manuscrit d’Adria. Car le livre de Jaume CABRE est écrit aussi pour nous amener à réfléchir sur la question du mal.


Rien de linéaire dans ce récit de la vie d’Adria, fait de méandres comme si l’on suivait le cours de sa pensée de plus en plus envahie par la maladie d’Alzheimer, où l’on passe du je au il, où l’on glisse subrepticement d’une époque à l’autre, en se demandant si l’on n’a pas raté une ligne, une page. Ce livre est des plus exigeants pour nous, lecteur. Il nous demande beaucoup d’attention et de concentration et la bloggeuse conseille de se faire des petites fiches pour suivre le fil de toutes ces  histoires qui le composent.


Comment l’auteur parvient –il,dans cet ouvrage impressionnant par son érudition, à nous intéresser à la vie d'un petit génie ? Ce surdoué qui ne veut pas, comme il nous le dit,  « prendre le chemin de la perfection, faire un métier qui n’admet pas l’erreur ou l’hésitation », se révèle vite un être des plus attachants et des plus humains quand il se dévoile justement dans toutes ses imperfections ainsi que dans cette quête d’amour et d'amitié .


Allez, faites un effort car il en faut, et plongez-vous  vite dans ce livre UNIQUE qui comporte des pages très émouvantes et qui donne le sentiment, une fois lu, de s’être considérablement enrichi. De quoi ? A chacun d'entre vous de le découvrir.

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 12:03
  Dans le cadre de l'animation «La BD, c'est sérieux »,
la Bibliothèque de Messigny et Vantoux vous propose une AFFICHE-17-MAI-PRESENTATION-FOND-JAUNE-AUTEUR-DE-BD-6-MAI.JPG Nous recevrons J.L. Thouard,illustrateur du roman policier adapté en BD en 2013 «La somnambule»(disponible en nouveauté à la bibliothèque). Première partie: découverte du métier d’illustrateur à travers le travail de J.L Thouard: livres, dessins et images en projection. Seconde partie: les participants sont invités à un petit cours de dessin de personnages;l'illustrateur leur donne des conseils et des astuces pour dessiner. Cette animation gratuite est ouverte à tous, adultes et enfants à partir de 8 ans,amateurs de bande dessinée, ou curieux d'en connaitre davantage sur cet art;se munir de feuilles blanches de papier et de crayons. Renseignements: 03.80.51.01.52 Nous vous attendons nombreux, L'équipe de la bibliothèque.
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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 20:03

C'est le printemps , même à la bibliothèque!
Quand la culture prend d'autres formes!


CHERS LECTRICES ET LECTEURS


 Le printemps est là.
 Toute une série de livres est à votre disposition

pour vous donner des idées et vous aider dans vos plantations!
 Quelques plantes vous attendent, elles sont à donner.
 Venez vite !plantes.JPG

 

 

Et pendant qu'on est là

Voici la liste des nouveautés de Mars 2014


 

parchemin Mars 2014 B

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 20:02

Maria ERNESTAM / Le peigne de Cléopâtre


liv-3953couv_m-le-peigne-de-cleopatre.jpgMari vient de se faire virer par Johan de la boite qu’ils ont fondé ensemble,  après lui avoir planté des ciseaux dans la main. Elle se réfugie  dans le café d’Anne, son amie où les rejoint Frederik, le troisième ami ; ils ont la quarantaine, célibataires, peut-être pas tout à fait satisfaits de leur vie.

Germe alors une idée : créer ensemble leur propre boite en venant en aide aux gens en leur apportant leurs savoir-faire divers. Le nom de cette entreprise est vite trouvé par Anna : le peigne de Cléopâtre.

Les demandes affluent rapidement. Mais un jour, une vieille dame vient leur faire une étrange requête : tuer son mari alcoolique et violent qui la maltraite depuis très longtemps.

Jusqu’où peut-on aider son prochain ? Cette question taraude les 3 amis. Surtout que la vieille dame leur a promis une grosse somme d’argent qui pourrait les aider à réaliser leurs rêves.

Jusqu’au jour où le mari de la vieille dame meurt. L’un d’entre eux serait-il impliqué ? Que s’est-il vraiment passé ? Peuvent-ils accepter de l’argent pour une mission qu’ils n’auraient pas assurée ?

D’autres demandes du même ordre vont suivre, entrainant les 3 amis dans un engrenage qui va les mettre face à eux-mêmes, révéler leurs douleurs enfouies, leurs secrets les plus cachés.

Les apparences seraient-elles toujours trompeuses ? Jusqu’où est-on prêt à partager sa part d’ombre dans ces liens d’amitié ?
Cette entreprise crée au départ pour aider les gens, où va-t-elle les mener ?

Ne pas se fier également au titre plutôt léger mais également trompeur de ce  livre qui nous invite à regarder, voire écouter de près les êtres chers qui nous entourent.

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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 14:59

Pierre LEMAITRE / Au revoir là-haut *****


Pierre LemaitreAlbert MAILLARD et Edouard PERICOURT sont des survivants de l’ultime attaque de la cote 113. Alors que l’armistice est annoncé, ce dernier assaut contre l’armée allemande a été mené le 2 novembre 1918 par le lieutenant d’AULNAY-PRADELLE, plus soucieux de se distinguer par un dernier fait d’armes que de préserver ses soldats.  

 Albert MAILLARD a failli mourir d’une mort qu’il ne doit pas à la guerre mais parce qu’il a vu quelque chose qu’il n’aurait pas du voir. Edouard PERICOURT  le sauve in extremis en prenant un obus dans la mâchoire. Ce terrible évènement va lier leur destin à jamais.

 

Si MAILLARD doit la vie à PERICOURT, celui-ci va lui devoir sa survie. En effet, c’est MAILLARD qui lui procure une nouvelle identité et la morphine qui soulage ses douleurs insupportables, ne se doutant pas de l’engrenage dans lequel il se met.

 

Dans cette France de l’après-guerre, plus préoccupée à honorer ses morts que d’aider ses soldats survivants  et ses gueules cassées  à trouver un logement, un emploi ou de quoi manger, des gradés cyniques et suffisants comme PRADELLE et autres hommes de pouvoir cupides et peu scrupuleux, flairent les bons filons que le commerce de la guerre peut  procurer.

Tandis qu’Edouard  PERICOURT de son côté, se met à imaginer une scandaleuse arnaque.

Est-ce sa manière à lui de rembourser cette dette de vie qu’il partage avec son camarade ou de faire avec ses dessins, comme il s'y entendait déjà avant la guerre, une dernière fois la nique aux représentants de cette France pleine d’ingratitude à l’égard de ses soldats partis au combat la fleur au fusil et qu’elle a abandonnés dès leur retour ?

 

Pierre Lemaitre nous saisit dès les premières pages en nous plongeant au cœur de cette dernière bataille. Mais il pense très vite à nous, lecteur, en parsemant son récit de petites bulles d’humour et de railleries qui nous permettent de reprendre notre souffle dans cet enfer qu’il nous décrit.

«  Et attaquer le jour des morts en plus. On a beau ne pas s’attacher aux symboles ».


Pierre Lemaitre nous offre de belles pages très émouvantes sur ces liens qui se tissent dans la survie. D’abord entre ces deux survivants qui n’auraient jamais du se rencontrer.  Mais aussi au moment où la petite Louise réussit à apprivoiser Edouard PERICOURT en lui confectionnant des masques de carnaval qui le remettront sans doute en contact avec son humanité. Mais  qu'en fera-t-il ?

 

Ce livre époustoufflant qui nous entraine dans un vrai suspense avec des rebondissements jusqu’à la dernière page, tombe bien. Il nous rendra sans doute plus attentif à ces temps de commémoration de la Grande Guerre.

Après sa lecture, on on ne regardera peut-être plus de la même façon ces monuments aux morts où sont inscrits des noms, pour lesquels Pierre Lemaitre nous rappelle l’horreur dans laquelle leur pays les a entrainés.

A  LIRE ABSOLUMENT.

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